Algèbre et arithmétique au XVIe siècle : l'oeuvre de Guillaume Gosselin
Auteur / Autrice : | Odile Le Guillou-Kouteynikoff |
Direction : | Jean-Jacques Szczeciniarz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épistémologie et histoire des sciences |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Ce travail sur l'œuvre de Gosselin consiste en une traduction de latin en français de son Algèbre, ou De Arte Magna ( 1577) et de sa Leçon pour l ''étude et l'enseignement des mathématiques, la Praelectio ( I 583), et en un commentaire mathématique et historique de l'ensemble de son œuvre qui inclut, sous le titre de Arithmetique de Nicolas Tartaglia (1578), une traduction d'italien en français, arrangée, d'une partie du General trattato de Tartaglia. Gosselin construit l'autonomie du numérique par rapport au géométrique en tissant des liens forts entre l'arithmétique et l'algèbre, dans sa façon d'élaborer les objets et les règles de l'algèbre à partir des objets et des règles de l'arithmétique, dans sa façon aussi de théoriser par l'algèbre des règles arithmétiques anciennes. Pour la résolution des équations, comme dans tous les registres qu'il aborde, Gosselin énonce des règles simples et générales qu' il démontre grâce à des règles algébriques que, de façon originale et sûre, il fonde sur des propositions euclidiennes. Il aborde avec enthousiasme les Arithmétiques de Diophante parues en latin en 1575, et s'approprie les méthodes diophantiennes pour résoudre par l'algèbre la question arithmétique des congruences quadratiques. Dans la Praelectio Gosselin dresse de façon synthétique un plan d'étude et d'enseignement commun à la géométrie, à l'arithmétique élémentaire, et à l'algèbre alors renommée « arithmétique subtile » dans le cadre de la séparation aristotélicienne de la mathématique en les deux seuls genres du continu et du discret Gosselin manifeste encore sa maîtrise du champ numérique dans ses résolutions par combinaisons linéaires des systèmes à plusieurs inconnues.