Les New Yorkais dans la grande dépression 1929-1934 : chômage et aide sociale : prolégomènes à un New Deal
Auteur / Autrice : | Caroline Mével |
Direction : | Catherine Collomp |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
De 1929 à 1934, New York est le laboratoire où, dans le passage de la charité privée à l'aide publique, se constituent les prolégomènes au New Deal, et, par-delà, au Welfare State. Ville industrielle et ouvrière aux structures fragiles, épicentre de la crise financière, New York compte bientôt plus d'un million de chômeurs et le borough de Manhattan n'est pas épargné. Sans protection sociale, les familles démunies se tournent vers les nombreuses associations d'entraide et les sociétés charitables « scientifiques », animées par des personnalités du milieu des réformistes sociaux, qui bénéficient du soutien financier de philanthropes fortunés et du concours de travailleurs sociaux diplômés. Dès 1931 elles sont aux limites de leur capacité d'action et en appellent à l'intervention des autorités politiques. La municipalité de New York, dont la capacité d'accueil des indigents est limitée, contribue à structurer les dispositifs d'aide privée et soutient les appels aux dons. En 1931 le gouverneur Franklin D. Roosevelt engage l'état de New York par la création de la TERA, dont le cœur est l'aide par l'emploi, mais qui autorise l'aide matérielle. L'état délègue à la ville la responsabilité de sa mise en œuvre à New York et incite à l'action par l'apport de fonds publics. Dans les « Cent Jours » qui suivent son arrivée à la Maison Blanche, Franklin D. Roosevelt intègre dans la FERA les principes de la TERA et les expérimentations new yorkaises. Les principaux responsables new yorkais contribuent ainsi à jeter les bases d'un droit du travail et de l'aide sociale qui mettra le common mon sous la protection de l'Etat fédéral.