Robert Garric (1896-1967) : éducateur catholique du social
Auteur / Autrice : | Pascal Bousseyroux |
Direction : | André Gueslin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Robert Garric (1896-1967) est un intellectuel catholique engagé dans l'action sociale. Normalien issu de la bourgeois cantalienne, il découvre la fraternité des hommes dans les tranchées de la Grande Guerre. Cette expérience l'amène à cfonder en 1921 un mouvement d'éducation populaire d'inspiration catholique : les Equipes Sociales, qui proposent des cours de culture générale et d'enseignement technique à de jeunes gens en quête de promotion sociale, dans le sillage des patronages ou en dehors de ceux-ci. L'apostolat social et l'apostolat intellectuel se rejoignent pour susciter dialogue et l'amitié des classes, cimentée par la foi catholique. La culture devient le nouveau lieu de la question sociale et le nouveau fondement du lien social, à travers l'éducation de la jeunesse et de ses élites, selon l'exemple du Maréchal Lyautey. Les Equipes s'adressent aux exclus de la société : habitants des zones urbaines, comme le populaire quartier parisien de Belleville, où Garric s'installe un temps, enfants des banlieues, tuberculeux des sanatoriums ou étrangers. Elles diffusent la culture humaniste et chrétienne défendue par Garric à la Revue des Jeunes, dans ses cours à la Sorbonne ou bien dans les universités brésiliennes et hollandaises. Au nom du primat du social, Garric adhère en 1940 aux valeurs de la Révolution nationale et prend la tête du Secours National, une oeuvre de guerre caritative gagnée au pétainisme. Eloigné de la scène publique après la Seconde Guerre Mondiale, il retrouve un dernier rôle public en dirigeant la Cité Universitaire de Paris, où ses préoccupations sociales intellectuelles se confrontent aune jeunesse internationale en mutation.