Réseaux transnationaux et dynamiques contestataires en exil : sociologie historique des pratiques politiques des dirigeants des partis populaires apristes (1920-1962)
Auteur / Autrice : | Daniel Iglesias |
Direction : | Zacarías Moutoukias |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations comparées |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette thèse porte sur l'émergence puis l'évolution d'un réseau transnational de tendance antiimpérialiste, nationaliste et démocratique. L'intérêt scientifique et l'originalité de cette recherche de sociologie historique du politique résident dans la singularité de cette action collective locale et globale. Ce travail cherche à expliquer le mode de fonctionnement, de diffusion et d'organisation de ce réseau, ainsi que les articulations relationnelles de cette expérience transnationale, proche idéologiquement de l'Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (A. P. R. A). S'inscrivant dans une réflexion théorique sur la nature des phénomènes politiques transnationaux, cette thèse se veut également une application des instruments de l'analyse des réseaux sociaux aux actions collectives se situant sur une double échelle (locale et globale). De plus, elle cherche à proposer une remise en cause des méthodologies et des lectures classiques sur les partis populaires apristes. Dans ce sens, nous nous proposons de démontrer que l'ancrage (embeddeness) des élites politiques partisanes proche de ce courant au sein de réseaux permit la fabrication d'une culture politique et organisationnelle propre à ce champ politique latino-américain entre 1924 et 1962. Examinant pour cela les implications et modes d'articulations de ce réseau, mais surtout l'influence de cette circulation sur le jeu politique du Parti Apriste Péruvien et du parti politique vénézuélien Action Démocratique, nous proposons une réflexion sur la construction d'un système d'action en tant que champ interpersonnel où les réseaux et le jeu des acteurs s'avèrent centraux.