Evaluation de la douleur aigüe chez l'animal d'expérience : approche psychophysique
Auteur / Autrice : | Ivanne Pincedé |
Direction : | Daniel Le Bars |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous avons développé une méthode d'étude de la nociception, fondée sur l’analyse conjointe d’un stimulus thermique et de la réponse comportementale induite. Pour éviter les inconvénients liés aux méthodes conventionnelles, un laser CO2 dont les effets sont enregistrés par une caméra infrarouge, est utilisé. L’expérience consiste à chauffer la peau grâce au laser jusqu’au retrait de la zone stimulée, l’imagerie infrarouge permettant l’analyse a posteriori de l’échauffement et de la réaction. Le principe de cette approche repose sur le fait que la réaction est déclenchée lorsqu’une température seuil (TR) est atteinte, indépendamment de la rapidité de l’échauffement. Quand TR est atteint, le retrait a lieu après un délai, la latence de la réaction (LR). TR et LR, sont des variables qui ne sont pas directement mesurables. Le paradigme expérimental permettant de les calculer comporte une série de tests dont l’intensité varie d’un stimulus au suivant, et effectués sur une partie du corps dont la température de base T0 est stable. Il permet en outre de déterminer deux autres éléments de la réponse psychophysique : la vitesse V de conduction des fibres périphériques impliquées dans la réaction et la latence décisionnelle Lδ de réponse. Appliquée à la queue de rongeurs, cette approche a permis de préciser différents points. Un seul type de fibre déclenche les réponses. La température cutanée T0 - dépendante de la température ambiante et du tonus vasomoteur local - est un facteur de fluctuation de TR et V mais n’affecte pas Lδ, et est, par conséquent, susceptible de fausser l’interprétation des tests de nociception. Notre approche permet de s’affranchir de ces biais potentiels