Mécanismes de contrôle de la survie, du développement et de la reproduction de la filaire Litomosoides sigmodontis dans plusieurs souches de souris ayant des profils d'infection différents
Auteur / Autrice : | Tiffany Bouchery Smith |
Direction : | Coralie Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie. Parasitologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les filarioses affectent plus de 150 millions d’individus. Le profil de manifestations cliniques est très variable allant d’individus amicrofilariens présentant une pathologie importante, à des individus ne présentant aucun signe clinique, mais riches en microfilaires. L. Sigmodontis se développe de façon plus ou moins complète en fonction des lignées de souris : les BALB/c permettent le développement complet du parasite; les CBA/Ca permettent un développement jusqu’au stade adulte, mais sans production de microfilaires; et les C57BL/6 détruisent le parasite précocement. Ces modèles permettent l’étude des mécanismes immunitaires impliqués dans le contrôle de la survie, du développement et de la reproduction des filaires. Chez des souris C57BL/6, le blocage de l’axe CXCL12/CXCR4 augmente la survie du parasite, mais limite le développement filarien. Cette étude nous a permis d’identifier les cellules mésothéliales pleurale, comme nouvel acteur de la réponse contre L. Sigmodontis, de par leur rôle de production de CXCL12. L’importance de l’axe CXCL12/CXCR4 dans le succès parasitaire a été confirmée chez des souris WHIM, mutantes pour CXCR4. Chez des souris CBA/Ca, les anomalies de développement affectent le système reproducteur, bloquant l’embryogénèse. La cavité pleurale de ces souris est le siège d’une réaction inflammatoire importante, qui pourrait impliquer Wolbachia. La persistance de la microfilarémie après inoculation de microfilaires chez les souris CBA/Ca est très brève. Une technique de quantification des microfilaires tissulaires par qPCR a permis d’établir que les microfilaires sont accumulées dans les poumons, le foie et la rate pour destruction