Etude expérimentale et intégrative des coûts et bénéfices de la viviparité chez le lézard vivipare
Auteur / Autrice : | Josefa Bleu |
Direction : | Manuel Massot, Sandrine Meylan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail s’intéresse à l’évolution de la viviparité, mode de reproduction qui consiste à mettre au monde directement des jeunes vivants, et de l’oviparité, mode de reproduction qui consiste à pondre des œufs. J’ai utilisé le lézard vivipare comme espèce modèle car c’est une des rares espèces au sein de laquelle on observe des femelles vivipares et ovipares. Mon étude repose sur des approches expérimentales, comparatives et corrélatives pour étudier les coûts et bénéfices de la viviparité. Tout d’abord, j’ai montré que l’investissement dans la reproduction est contraint par la condition passée de la femelle et les conditions environnementales présentes. Cependant, le mode de reproduction vivipare ne semble pas permettre des ajustements post-ovulatoires (pendant la gestation) de cet investissement reproducteur. Selon le contexte, la gestation est associée à certains coûts, ayant des effets sur le système immunitaire, sur le comportement de thermorégulation, sur l’endurance, et sur la perte de poids des femelles ; mais la gestation n’a pas d’effet sur la survie après la mise bas. Par ailleurs, la viviparité a aussi certains avantages. Par exemple, une comparaison intra-spécifique a montré que les coûts de la reproduction sont plus importants pour les femelles ovipares que les vivipares avant la gestation. Finalement, il existe aussi des effets maternels pendant la gestation. Afin de mettre en évidence les facteurs à l’origine de ces effets maternels, j’ai développé une approche expérimentale qui repose sur l’incubation in vitro d’embryons de lézards vivipares. Les résultats préliminaires sont prometteurs étant donné que ce processus permet d’obtenir des jeunes vivants.