Hémoptysies : de l’épidémiologie descriptive au développement de stratégies de prise en charge intégrées

Hemoptysis : from descriptive epidemiology to the development of integrated therapeutic strategies

• Auteur / Autrice : Muriel Fartoukh
• Direction : Pierre-Yves Ancel
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Epidémiologie (Clinique)
• Date : Soutenance en 2011
• Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

Mots clés contrôlés

Radiologie interventionnelle

Chirurgie

Poumon

Pronostic (médecine)

Hémoptysie

Résumé

L’hémoptysie maladie est un évènement rare nécessitant un traitement urgent. En dehors du recours à la ventilation mécanique, le jugement clinique guide le choix thérapeutique et son délai de mise en œuvre, parmi les mesures médicales, la radiologie vasculaire interventionnelle et la chirurgie. Dans ce contexte, l’évaluation de la gravité initiale est primordiale. Les objectifs de ce travail étaient (1) d’identifier des facteurs pronostiques précoces d’une hémoptysie, et (2) d’évaluer les modalités thérapeutiques et leurs résultats à l’ère de la radiologie interventionnelle, en étudiant a) la place de la chirurgie, b) les déterminants de la survie post-hospitalière chez les patients non opérés, à partir d’une cohorte de 1087 patients admis en réanimation à l’hôpital Tenon, entre 1995 et 2009. Nos résultats montrent que le volume estimé de l’hémoptysie n’est pas lié à la mortalité intra-hospitalière, mais que la combinaison du terrain, de la cause, du mécanisme et du retentissement initial de l’hémoptysie pourrait être utile. Les principales indications chirurgicales sont un échec de la radiologie interventionnelle ou une récidive hémorragique précoce. La morbi-mortalité est importante, notamment lorsque la chirurgie est réalisée en urgence. A plus long terme, le pronostic paraît conditionné par l’échec de la radiologie interventionnelle, la cause et le mécanisme de l’hémoptysie. Nos résultats mettent l’accent sur l’optimisation des conditions opératoires en cas d’indication chirurgicale à court terme. A plus long terme, le cancer bronchique, l’aspergillose, ou toute cause impliquant un mécanisme artériel pulmonaire sont des situations à risque de récidive ou de mortalité