Autisme et épilepsie : association fortuite ou physiopathologie commune ?
Auteur / Autrice : | Claire Amiet |
Direction : | David Cohen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cerveau, cognition, comportement |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Décrite depuis longtemps, l’association entre autisme et épilepsie est maintenant clairement établie. Nous avons souhaité mieux décrire cette association. Une méta-analyse nous a permis d’identifier deux facteurs de risque au développement d’une épilepsie dans l’autisme : le retard mental et le sexe féminin. Par ailleurs, une étude clinique rétrospective portant sur des adolescents autistes hospitalisés dans une unité de soins intensifs pédopsychiatrique a montré qu’une décompensation comportementale aiguë avait fréquemment pour cause des convulsions non contrôlées. Les bases physiopathologiques de l’association entre autisme et épilepsie sont complexes et encore mal comprises. Compte tenu de la fréquence élevée de l’épilepsie dans la population générale, une association fortuite est probable chez certains individus. Dans certaines situations, lorsqu’elle débute à un stade précoce du développement cérébral, une épilepsie semble pouvoir intervenir dans le développement de symptômes autistiques. Chez d’autres, la coexistence fréquente d’un retard mental lorsqu’un autisme et une épilepsie sont associés permet de suggérer l’implication de mécanismes neuro-développementaux communs. Ainsi, nombre de gènes impliqués dans des réseaux ayant un rôle dans le développement et le fonctionnement cérébral ont été associés dans l’épilepsie, l’autisme et/ou le retard mental. L’identification de l’autisme avec épilepsie comme un sous-groupe de l’autisme pourrait permettre d’avancer vers une meilleure connaissance et compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’autisme