Etude de l'erythropoïèse dans un modéle murin d'anémie chronique : Réponse à l'injection d'Erythropoïètine
Auteur / Autrice : | Sarah Millot |
Direction : | Carole Beaumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie du vieillissement |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Résumé
L'anémie des maladies chroniques est l'anémie la plus fréquente chez les patients hospitalisés pour diverses pathologies : infections, désordres auto-immuns et cancers. Plusieurs facteurs physiopathologiques contribuent, à différents degrés, au développement de cette anémie. La production massive de cytokines induit une altération du métabolisme du fer (avec rétention du fer dans le système réticulo-endothélial), une altération de la prolifération des précurseurs érythroïdes, une réduction de la demi-vie des globules rouges et une diminution de la synthèse d'érythropoiétine (EPO). Dans le but d'étudier les relations entre érythropoïèse, inflammation et anémie prolongée, nous avons, au cours de ce travail, développé un modèle murin d'anémie chronique par injection de Zymosan, associé ou non à des injections d'Epo. Nos résultats montrent que l'inflammation réprime l'érythropoïèse médullaire même en présence d'injection d'Epo. En revanche, la rate semble devenir l'organe érythropoïétique majeur capable de produire de nouveaux érythrocytes en réponse à l'injection d'Epo, mécanisme appelé ''érythropoïèse de stress''. Cette réponse de compensation est le résultat d'une part d'un microenvironnement unique de la rate avec synthèse de BMP4 par les macrophages de la pulpe rouge, et d'autre part de précurseurs érythroïdes spécifiques résidents dans la rate. Ce mécanisme permet une correction partielle de l'anémie.