Génomique fonctionnelle du complexe majeur d'histocompatibilité dans la myasthènie auto-immune avec hyperplasie folliculaire du thymus
Auteur / Autrice : | Jean-Grégory Cormier |
Direction : | Henri-Jean Garchon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génétique humaine |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Résumé
La myasthénie auto-immune (MG) est caractérisée par une faiblesse musculaire liée à des auto-anticorps ciblant le récepteur de l’acétylcholine (RACh). Cette maladie multifactorielle est hétérogène, sa forme la plus fréquente associant une hyperplasie folliculaire du thymus (TFH). Le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) occupe une place prédominante dans la composante génétique de cette forme, avec l’association de l’haplotype 8. 1 (HLA-A1-B8-DR3). A l’aide de microsatellites (STR), le laboratoire avait entrepris de décrire en détail les effets de cet haplotype. Celui-ci n’explique cependant que partiellement l’impact du CMH sur le risque de développer la maladie. Le but de mon travail était donc d’identifier au sein du CMH de nouveaux allèles influençant la MG avec TFH ou le titre des auto-anticorps. Une première approche focalisée sur la région distale de classe I combinant STR et SNPs a mis en évidence deux haplotypes protecteurs au niveau des locus HLA-F et ZNRD1-AS1 ainsi qu’un haplotype prédisposant comprenant le gène RNF39. Une étude par re-séquençage du gène candidat de classe III, NCR3, a ensuite révélé une accumulation de variants rares chez les patients dont trois mutations codantes. Enfin, une cartographie fine de SNPs portant sur l’ensemble du CMH a montré l’association à la MG avec TFH d’allèles non 8. 1 autour du locus TAPBP, dans la région de classe II étendue, et celle d’allèles à la frontière des régions de classe II et III avec le titre des auto-anticorps anti-RACh. Ainsi, bien que les variants fonctionnels restent à identifier, l’ensemble de ces travaux fournit une meilleure compréhension du rôle complexe du CMH dans la MG avec TFH.