Thèse soutenue

Impact psychologique du test génétique de prédisposition aux cancers du sein et de l'ovaire chez les femmes atteintes d'un cancer du sein et initiant la recherche de mutation BRCA1/2 dans leur famille

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Auteur / Autrice : Débora Leblond
Direction : Serge Sultan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 5

Résumé

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Objectifs Cette recherche a pour objectifs de mesurer l’impact cognitif, émotionnel, fonctionnel et comportemental du dépistage génétique BRCA1/2, et ses prédicteurs, chez des femmes qui initient la recherche de mutation dans leur famille. Un intérêt particulier a été porté à l’adéquation entre risque subjectif et objectif, ainsi qu’à la place de la peur de la récidive (PRC) et de la remise d’un résultat non contributif, pour ces consultantes atteintes d’un cancer du sein. Méthode L’impact psychologique du test a été mesuré par questionnaires après la consultation oncogénétique initiale (T1) et après remise du résultat du test (T2). Sur 289 patientes éligibles, 243 ont renvoyé ces questionnaires à T1 et 180 ont participé aux deux temps de passation. Résultats La moitié des femmes a une perception inadéquate de son risque de prédisposition à T1. Au final, l’impact psychologique du test génétique est moins salutogène que supposé, en termes émotionnel et fonctionnel, et semble lié à la PRC ou à ses facteurs associés. L’impact du résultat non contributif diffère significativement peu de celui des autres résultats. Il ne résulte pas en une fausse réassurance et ne modifie pas les intentions de prise en charge, principalement prédites par les recommandations des généticiens. Cependant, le niveau d’anxiété-trait et les efforts de coping déployés pour faire face au cancer peuvent venir modifier l’impact du résultat. Conclusion Si l’impact psychologique du dépistage génétique BRCA1/2 reste acceptable, il convient néanmoins de ne pas négliger son effet chez les consultantes déjà atteintes d'un cancer du sein, qui se retrouvent confrontées à leur risque de récidive.