Thèse soutenue

Emigration, immigration et développement dans l’île de Djerba (Sud-Est tunisien)

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Auteur / Autrice : Taoufik Gammoudi
Direction : Frédéric Sandron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019)
Jury : Président / Présidente : Patrick Gonin
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Sandron, Patrick Gonin, Aïssa Kadri
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Gonin, Aïssa Kadri

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les migrations, internes et internationales, étaient et restent l’une des stratégies d'adaptation des populations du sud-est tunisien face aux difficultés socioéconomiques et écologiques. Ainsi, l’île de Djerba est célèbre par la diversité de ses flux migratoires, qu’il s’agisse des émigrants djerbiens en France et vers Tunis comme des immigrants à Djerba en provenance de toutes les régions de la Tunisie, notamment du Sud-Est. Sur la base de méthodes quantitatives et qualitatives et grâce à un important travail de terrain mené à Djerba, à Tunis et en France, l’objet de cette thèse est de mieux comprendre ces flux migratoires croisés, à travers leurs modes de fonctionnement et d’organisation ainsi que leur impact sur le développement des régions d’origine et sur le bien-être des ménages. Ce travail a apporté les résultats suivants : la migration individuelle historique des chefs des ménages permet de mieux comprendre la situation migratoire actuelle ; l’émigration des Djerbiens vers la France s’est accrue grâce aux réseaux migratoires et au regroupement familial ; le regroupement familial a permis de renforcer à la fois l’émigration des Djerbiens vers Tunis et l’immigration des habitants du Sud-Est tunisien vers Djerba ; Djerba est à la fois un pôle d'immigration et un relais pour l'émigration vers l’étranger ; l’immigration interne à Djerba est liée à l’émigration internationale et vers la capitale des Djerbiens ; les transferts monétaires issus de la migration ont joué un rôle direct secondaire dans le développement du secteur productif des régions d’origine mais ont permis une nette amélioration du niveau de vie et du bien-être des ménages.