Thèse soutenue

Acquisition des relatives à antécédent en arabe yémenite

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Auteur / Autrice : Noor Al-Huda Al-Awbali
Direction : Claire Martinot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire MoDyCo (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Amr Helmy Ibrahim
Examinateurs / Examinatrices : Claire Martinot, Amr Helmy Ibrahim, Urszula Paprocka Piotrowska
Rapporteurs / Rapporteuses : Amr Helmy Ibrahim, Urszula Paprocka Piotrowska

Résumé

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Cette recherche a pour objectif de décrire le parcours développemental de l’acquisition d’une catégorie de relatives avec antécédent en arabe yéménite. Nous avons réalisé ce travail en appliquant l’analyse des procédures de reformulation mises au point par Claire Martinot dans ses travaux sur les acquisitions tardives en langue maternelle. Les différentes postures reformulatoires rendent compte de l’acquisition du sens et des phénomènes morphosyntaxiques de la langue. Dans cette étude, nous observons comment trois groupes d’enfants yéménites, de 15 enfants chacun, respectivement âgés de 6, 8 et 10 ans restituent une histoire qui vient de leur être lue. La comparaison des procédures de reformulations attestées dans les trois tranches d’âge permet de montrer de grandes disparités langagières entre les groupes. Il se dégage de nos résultats que, à 6 ans, très peu d’enfants expriment la relative par une relative. La majorité supprime l’information exprimée par la relative. Ils paraphrasent ou répètent seulement l’information exprimée dans la principale. Deux tiers des 8 ans suppriment encore l’information contenue dans la relative et un tiers exprime l’information de la relative par une relative (équivalence sémantique ou répétition). Chez les 10 ans, on constate une évolution quantitative par rapport aux 8 ans. L’acquisition des relatives commence à se mettre en place mais n’est pas encore maîtrisée par tous les enfants. Environ la moitié des enfants de 10 ans expriment la relative par une relative (équivalence sémantique, répétition mais aussi changement de sens). L’acquisition des relatives à antécédent semble plus tardive chez les enfants yéménites qui grandissent dans un contexte diglossique. En effet, les formes dialectales des relatives sont en concurrence avec les formes de l’arabe classique dans les premières années de la scolarisation, ce qui pourrait expliquer un certain ralentissement dans la production des relatives par ces enfants.