L'expérience migratoire d’étudiants d’Afrique subsaharienne francophone : une comparaison internationale
Auteur / Autrice : | Virginie Duclos |
Direction : | Catherine Agulhon, Pierre Doray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 5 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Gérard |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Agulhon, Pierre Doray, Étienne Gérard, Bernard Convert | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Convert, Anne-Catherine Wagner |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte d’internationalisation de l’enseignement supérieur, le nombre d’étudiants en mobilité a quadruplé en trente ans : en 2007-2008, 3,3 millions d’étudiants ont suivi une formation hors de leur pays d’origine. Notre objectif est d’examiner comment des étudiants issus d’un contexte commun (l’Afrique Subsaharienne Francophone) vivent leur expérience migratoire dans deux lieux différents sur le plan social et sur le plan de l’accueil institutionnel (au niveau des politiques nationales, mais aussi universitaires). Cette approche permet d’évaluer dans quelle mesure les caractéristiques sociales, économiques, culturelles et politiques des sociétés d’accueil jouent sur l’expérience migratoire des étudiants rencontrés, et leur poids relatif par rapport aux caractéristiques des individus (sexe, âge, classe sociale d’appartenance, parcours antérieur. . . ). Pour approcher au plus près leur subjectivité et la (re)construction de leur vécu, nous avons rencontré en entretiens semi-directifs trente-quatre étudiants en deuxième et troisième cycles universitaires. Tous originaires d’Afrique subsaharienne francophone, ils sont répartis selon le sexe, la filière d’études (sciences pures ou sciences humaines et sociales) et le lieu d’études (Paris ou Montréal). L’analyse des entretiens permet d’établir une typologie des parcours migratoires essentiellement centrée sur la classe sociale d’origine (le parcours des « héritiers », des classes moyennes et le parcours plus improbable des classes populaires). Un quatrième parcours, celui de l’émancipation, est exclusivement féminin et transcende les classes sociales.