Les politiques de discrimination positive dans les grandes écoles : l'expérience de Sciences Po et de ses ''inclus de l'extérieur''
Auteur / Autrice : | Joiciane Aparecida de Souza |
Direction : | Éric Plaisance |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Barrère |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Plaisance, Anne Barrère, Rossana Valéria de Souza e Silva, Jean-Yves Rochex, Monique de Saint Martin, Angela Xavier de Brito | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rossana Valéria de Souza e Silva, Jean-Yves Rochex |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objectif de vérifier dans quelle mesure les politiques de discrimination positive contribuent à l’accès et à la réussite des jeunes de classes populaires dans les grandes écoles françaises, à partir de l’expérience des Conventions Education Prioritaire (CEP) mis en place par l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). On a soumis un questionnaire aux étudiants admis par les CEP (52 réponses) et un deuxième aux étudiants de Sciences Po admis par les quatre voies d’admission : CEP, concours, mention très bien et procédure internationale (1. 441 réponses). Puis, on a réalisé des entretiens avec 31 étudiants de Sciences Po admis par les diverses procédures d’admission. On a pu constater que les impacts bénéfiques de cette procédure sont assez aléatoires. Certes les CEP diversifient les élites étudiantes en ce qu’elles permettent proportionnellement de recruter le plus d’étudiants des classes populaires à Sciences Po, mais les classes sociales favorisées sont encore surreprésentées par rapport à leur poids dans la population française même pour cette procédure et les effectifs concernés par ces conventions sont assez réduits. Elles contribuent donc à une relative diversité ethnique, sociale, culturelle et territoriale au sein de l’Institut. Ces nouveaux étudiants vivent toutefois l’intégration différemment des autres. En général, ils se sentent et ils sont vus par les autres étudiants, au moins au début, comme des « inclus de l’extérieur », ayant un habitus différent et un capital linguistique, scolaire, culturel, social et économique inférieur. Bien que l’évaluation des CEP et de ses impacts faite par les étudiants de Sciences Po soit plutôt positive, ils estiment quand même que la procédure peut être améliorée sur certains points.