Pour un projet sociétal libanais. L’environnement durable, une nouvelle citoyenneté ?
Auteur / Autrice : | Rima Tarabay |
Direction : | Jean-Paul Amat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 03/10/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Charles Le Coeur |
Examinateurs / Examinatrices : Fadi Georges Comair, Jean Girardon, Isabelle Lefort |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Petit Etat du Proche-Orient, situé entre la Syrie et Israël, le Liban, 10 452 km2, s’étend sur 225 km de côtes méditerranéennes et s’élargit jusqu’à 50 kilomètres à l’intérieur des terres. Sa diversité religieuse et culturelle est forte de 17 ou 18 communautés qui cohabitent bon gré mal gré. Ancrée et exprimée dans un contexte géographique de contrastes et de morcellement, cette pluralité religieuse et culturelle a connu une histoire contemporaine particulièrement sanglante. Le système politique confessionnel mis en place à la naissance du pays a interdit la construction d’une identité libanaise au bénéfice tout relatif d’un communautarisme primaire. Alors que la plupart des messages politiques ont échoué à proposer un projet sociétal commun, nous posons l’hypothèse que l’environnement durable offrirait l’embryon d’un contrat social autour duquel pourraient se regrouper les communautés. Durant l’été 2006, à la suite des bombardements de la station d’électricité deJiyeh au Sud Liban, une marée noire toucha la plupart des régions, chrétiennes et musulmanes. La pollution et la dégradation de l’environnement, longtemps restées de l’ordre du virtuel, acquièrent dès lors une dimension concrète. D’autres dégradations, récurrentes dans la vie quotidienne des Libanais, sévissent depuis de nombreuses décennies :l’accumulation des déchets, la déforestation, la pollution de l’air et de l’eau n’épargnent aucune région, aucune communauté. Alors même que la mémoire de l’histoire et la politique divisent les Libanais, ces communautés qui ont échoué jusqu’à présent à édifier une nation seraient-elles capables de préserver un territoire en voie de détérioration ? La mémoire géographique collective pourrait être un moteur de construction d’un présent autour du développement durable. La jeune génération, au centre de la problématique de cette thèse du fait qu’elle participe à la recherche de ce tronc écologique commun, est enquêtée par un questionnaire, soumis à 1 434 élèves d’écoles publiques et privées, L’objectif est de mesurer son degré de sensibilisation aux questions de l’environnement et de la pollution de cet environnement, puis de proposer un programme d’éducation qui prenne en compte les indicateurs psychologiques, sources et référents essentiels pour tout programme éducatif dédié à la sensibilisation à l’environnement. Les résultats du traitement des données d’une part, le projet applicatif de village écologique type, entamé en parallèle de cette recherche d’autre part, ont validé notre hypothèse de départ et les conclusions de ce travail estompent l’utopie qui pouvait se rattacher à une telle hypothèse. Le territoire est un !