Thèse de doctorat en Lettres classiques
Sous la direction de Carlos Lévy.
Soutenue le 03-12-2011
à Paris 4 , dans le cadre de École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris) .
Le président du jury était Hélène Casanova-Robin.
Le jury était composé de Carlos Lévy, Mireille Armisen-Marchetti, Jean-Baptiste Gourinat, Philippe Hoffmann, Aldo Setaioli.
Comment les Stoïciens concilient-ils l’exigence d’une piété intérieure, reposant sur l’obéissance à un dieu rationnel avec la défense des rites traditionnels ? Après avoir étudié les oscillations constantes chez les Stoïciens grecs entre la légitimation et la condamnation des cultes civils, nous montrons que les Stoïciens impériaux, Cornutus, Perse, Épictète et Marc- Aurèle, prolongent le débat sur la relation entre philosophie et religion sous une perspective différente, en l’acclimatant au contexte politico-religieux de la Rome impériale et en l’adaptant à la nature du destinataire et aux stratégies persuasives de chaque œuvre.
Philosophy and religion in the imperial stoicism
How can the stoics reconcile the research of rational piety based on moral perfection with the legitimization of the ritualism and traditional representation of pagan gods? After studying the constant oscillation between the legitimization and condemnation of traditional rites in ancient stoicism, we demonstrate that the roman stoics, Cornutus, Persius, Epictectus and Marcus Aurelius, address the same question, but with two essential specifics : adapting it to the political-religious context of Imperial Rome and paying particular attention to their readers as to the pedagogic strategist to grant its moral conversion.