La structure duale de l'identité dans la première philosophie de F.W.J. Schelling : monisme et subjectivité
Auteur / Autrice : | Jean-Christophe Lemaitre |
Direction : | Jean-François Courtine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 03/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Cattin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Courtine, Bernard Mabille, Alexander Schnell |
Mots clés
Résumé
Ce travail se propose d’analyser la philosophie de Friedrich Wilhelm Joseph Schelling à travers le prisme de la notion d’identité. Il s’agit de mesurer l’originalité de notre auteur, qui consiste, à notre sens, dans la volonté de penser l’identité autrement que comme une simple identité logique ou mathématique, sans pour autant inclure d’emblée la différence dans l’identité, ni dépasser la sphère de l’identité vers un autre domaine de problématicité. Une telle ambition semble commander de prendre en considération les œuvres de Schelling s’échelonnant entre 1801 et 1806 et constituant ce que les commentateurs ont caractérisé comme sa « philosophie de l’Identité ». Or c’est sur la période immédiatement antérieure, celle allant de 1794 à 1800, que nous avons décidé de porter notre attention. En effet, il apparaît que la préoccupation de Schelling pour une pensée de l’unité et de l’identité trouve son origine dans une réflexion portant sur le statut du sujet, tel qu’il se dégage de la pensée critique inaugurée par Kant et poursuivie par Fichte. C’est à la compréhension de cette articulation entre réflexion sur la subjectivité et ambition ontologique de type moniste qu’est consacrée notre thèse. La confrontation précise entre la pensée du jeune Schelling et celle de Kant nous est apparue comme cruciale pour comprendre comment une pensée de l’unité de la totalité pouvait se fonder sur la philosophie critique. En adoptant une méthode génétique, nous avons dégagé deux modèles de l’identité : l’identité-ipséité (première partie) et l’identité-harmonie (deuxième partie). Notre propos s’achève alors sur la possibilité d’une articulation systématique de ces deux modèles, afin de saisir l’originalité du monisme schellingien, et, ce faisant, la possibilité d’une pensée moniste intégrant en son sein la subjectivité.