Auteur / Autrice : | Constantin Teleanu |
Direction : | Ruedi Imbach |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la philosophie médiévale |
Date : | Soutenance le 25/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Baptiste Brenet |
Examinateurs / Examinatrices : Ruedi Imbach, Olivier Boulnois, Josep Enric Rubio Albarracín, Peter Walter |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette investigation s’efforce de comprendre quel ressort philosophique amorce la dernière phase de l’incursion de Raymond Lulle dans les Facultés de Paris afin de débattre contre la faction des philosophants censés être dénommés Averroïstes catholiques. Le système de l’Art de Raymond Lulle connaît une dimension polémique prodigieuse, puisqu’elle résonne finalement aux échos retentissants de l’affrontement de Raymond Lulle avec des Averroïstes rencontrés dans les Facultés de Paris, mais qui peuvent être restitués par le biais des traités rédigés entre novembre 1309-septembre 1311 quelques années avant le déclin de son esprit prolifique. Il s’agit de la réfutation des erreurs attribuées par Lulle aux philosophants de Paris qui ne sont dénommés Averroïstes catholiques qu’en décembre 1310 après une quête intrépide de l’épithète des philosophants de Paris par laquelle Lulle apostrophe bien leurs erreurs répertoriées en diverses listes. Le contact de Lulle avec nombre de lettrés des Facultés de Paris suscite souvent la controverse doctrinale sans compromettre toute tentative de dialogue. C’est pourquoi Lulle lègue à l’historiographie du lullisme ou de l’averroïsme une fresque singulière de ce que la philosophie devient dans les Facultés de Paris au début du XIVe siècle, même s’il défend la vraie philosophie de tout dérapage averroïste. Il rénove la réfutation des Averroïstes de Paris, puisqu’elle ne dérive ni des censures ni des autorités de théologie positive, mais des outils dialectiques de son Art de raisons nécessaires.