Dissensions, conflits internes, guerre civile en Grèce et à Rome. Etude lexicologique
Auteur / Autrice : | Françoise Fevrier Reulier |
Direction : | Françoise Skoda |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance le 19/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Ducos |
Examinateurs / Examinatrices : Lucienne Deschamps, Jean-Pierre Levet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nommer les conflits internes est difficile pour ceux qui vivent de tels événements. Il faut compter avec la censure, la difficulté d’exprimer ce qu’est un conflit de ce type et, surtout, la vision personnelle de chacun. Cette étude a pour objet d’appréhender les dénominations utilisées dans la prose historique (discours / historiographie) par des témoins et / ou des protagonistes à travers l’étude de pages célèbres de conflits internes en Grèce et à Rome (fin de la République). Bien que les époques et les contextes soient différents, la comparaison entre les lexiques utilisés par Thucydide, Xénophon, Polybe, César, Cicéron et Salluste révèle des constantes tant au niveau des notions employées que des techniques de dénominations adoptées. L’étude comparée permet d’approfondir la particularité de chaque langue. Les Grecs recourent à une évocation ancienne, στάσις dont le champ d’emplois, très vaste, demande des étais. A l’époque classique, les dénominations métaphoriques en précisent l’emploi. Mais ces apports s’avèreront par la suite insuffisants et conduiront Polybe à employer d’autres approches de dénominations préfigurant les choix latins futurs. A Rome, autour d’une dénomination nouvelle, bellum ciuile et de son pendant, ciuile bellum, historiens et orateurs multiplient les désignations et exploitent des techniques de dénominations diverses, pour tenter d’imposer leurs conceptions des conflits civils. Plusieurs des évocations exploitées sous l’Empire en seront issues.