Thèse soutenue

Les contes en vers au XVIIIème siècle
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Auteur / Autrice : Stéphanie Tomas
Direction : Sylvain Menant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 07/12/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Haroche-Bouzinac
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Menant, Nicole Masson

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse se propose d’étudier les contes en vers au XVIIIème siècle, production foisonnante et féconde mais qui n’a jamais fait l’objet d’une analyse d’ensemble. Véritable phénomène de mode, comme le conte de fées qui le précède, le conte en vers est pratiqué par les auteurs reconnus, à l’image de Voltaire, comme par les plumes de second ordre, tel Grécourt, l’auteur le plus prolifique du temps. Genre marginal non codifié par les théoriciens et décrié par les tenants de l’orthodoxie littéraire, le récit versifié, qui relève de la poésie fugitive, se présente comme une émanation directe de l’art de la conversation si prisé à l’époque qu’il impose des thèmes aux écrivains et modèle la poétique des textes. Oscillant entre divertissement mondain et genre littéraire à part entière, témoignant de la crise de la poésie au siècle des Lumières, le conte en vers incarne la recherche d’une nouvelle voie poétique empreinte d’humilité, de légèreté et de simplicité et récusant la gravité et le sublime. Notre travail, qui se limite aux textes imprimés, adopte successivement trois perspectives : sociologique, historique et générique. Poésie de société, création collective et sérielle, le conte manifeste le goût du persiflage et du badinage propre à l’époque. L’approche diachronique vise quant à elle à éclairer les temps forts de la vogue du conte de 1715 à la Révolution mais aussi à dégager une continuité transhistorique en déterminant les sources ainsi que la postérité du genre. Le conte est enfin envisagé dans son rapport aux autres genres qu’il se plaît à imiter et à détourner. Libertin par sa philosophie, le conte l’est surtout par son écriture allusive et subversive.