Auteur / Autrice : | Alexandre Quoi |
Direction : | Serge Lemoine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 09/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Poivert |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Lemoine, Herbert Molderings, Arnauld Pierre, Pascal Rousseau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Marquée par le pluralisme, la décennie 1970 a vu apparaître l’étiquette « Narrative Art » regroupant de nouvelles pratiques conceptuelles, orientées vers la subjectivité et la transmission de récits, qui combinent photographie et texte. Cette étude retrace pour la première fois l’histoire de cette mouvance internationale encore méconnue et mal définie. L’analyse de sa fortune critique et l’observation de ses différents contextes d’émergence, en Europe et aux États-Unis, vise à dégager la spécificité d’un champ de recherche révélant une sensibilité de l’époque, où l’identité, la mémoire, l’autobiographie et la fiction constituent des thèmes dominants. Il s’agit également de mettre l’accent sur l’articulation polysémique de l’image et du langage au sein du dispositif photo-texte, une forme hybride qui se prête à de multiples manipulations et modes de diffusion. Les œuvres rattachées au Narrative Art invitent par ailleurs à réfléchir aux mutations introduites par le photoconceptualisme. En investissant les ressources formelles de la photographie, ces expérimentations traduisent le passage d’une assimilation du style documentaire et amateur à une attention esthétique grandissante qui renoue avec le paradigme pictural. Cette prolifération des usages artistiques du médium photographique a généré une investigation soutenue de ses propriétés et conventions, qui a contribué simultanément à interroger son objectivité et à accélérer son institutionnalisation.