Thèse soutenue

« L’herboriste des Écritures » : l’écriture de l’exégèse dans le Commentaire sur Jean d’Origène
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Auteur / Autrice : Agnès Aliau
Direction : Olivier Munnich
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature grecque
Date : Soutenance le 19/11/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Éric Junod
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Munnich, Lorenzo Perrone, Bernard Pouderon, Marie-Odile Boulnois

Résumé

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Le Commentaire sur Jean d’Origène (v. 185- v. 254) est une œuvre exégétique de grande envergure, peut-être le chef-d’œuvre de cet auteur prolifique de langue grecque, qui fit de la Bible la matière de son œuvre aussi bien par son travail d’exégèse que par ses recherches sur l’édition du texte. Il constitue aussi le premier commentaire sur l’Evangile de Jean que nous possédions. Pourtant, il a surtout fait l’objet d’études partielles, d’ordre thématique ou théologique. Le présent travail aborde cette œuvre dans son ensemble sous un angle littéraire, en adoptant un type de lecture particulier, au plus près du texte, afin de déterminer quels sont les moyens stylistiques et littéraires mis en œuvre par l’auteur dans la construction de l’exégèse. Pour cela, il analyse la manière dont l’exégète applique dans le détail le principe herméneutique ancien qui consiste à « expliquer l’Ecriture par l’Ecriture ». Ainsi, après avoir présenté les particularités de ce commentaire, il s’intéresse aux procédés d’écriture mis en œuvre avant de mener une réflexion sur la structure de l’exégèse. Il met alors en lumière la façon dont le commentaire s’efface paradoxalement devant le texte commenté. En effet, l’auteur s’efforce constamment d’imiter la forme et le langage de ce dernier et en outre, il conçoit moins son travail comme l’élaboration d’une œuvre à part entière que comme la « cueillette » et la mise en relation de différents éléments bibliques, à la manière d’un « herboriste des Ecritures ». La méthode d’exégèse rencontre ainsi un écho inattendu dans la méthode critique employée par l’auteur dans son édition du texte biblique.