Thèse soutenue

La Vie de Porphyre de Gaza par Marc le Diacre (BHG³ 1570) : Édition critique, traduction, commentaire

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Auteur / Autrice : Anna Lampadaridi
Direction : Bernard FlusinVincent Déroche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études grecques
Date : Soutenance le 11/06/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Gascou
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Flusin, Vincent Déroche, Denis Feissel, Xavier Lequeux, Athanase Markopoulos

Résumé

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La Vie de Porphyre de Gaza (BHG³ 1570) se présente comme un texte hagiographique de l’époque protobyzantine écrit par Marc le Diacre. Ce personnage se désigne lui-même comme le disciple du saint qui raconte la vie de son maître après sa mort en 420. Pourtant, à cause d’un emprunt à l’Histoire Philothée de Théodoret de Cyr, la Vie dans son état actuel est certainement postérieure à l’année 444 et ne peut pas provenir de la plume de Marc, qui n’est que le narrateur. Selon l’hypothèse des éditeurs Grégoire et Kugener, la Vie actuelle est le fruit du remaniement d’un texte plus ancien. Le texte nous offre un témoignage unique sur l’histoire du paganisme et du christianisme à Gaza à la fin du IVe et au début du Ve s. Ordonné évêque de Gaza en 395, Porphyre contribue activement à la christianisation de la ville, qui était alors majoritairement païenne. Le point culminant de son activité est la démolition du Marneion et la fondation sur ses débris de la « Grande Église » de Gaza. Cependant, outre les problèmes concernant l’identité de son auteur et sa datation, la Vie s’est trouvée dès l’époque de Tillemont au centre d’un grand débat concernant sa valeur historique, à cause des anachronismes qui ont été relevés. Dans le cadre de notre thèse, nous avons entrepris une nouvelle édition critique du texte, accompagnée d’une traduction française. La brève étude littéraire du texte est suivie par un commentaire historique guidé par le problème d’authenticité que pose la Vie. L’édition critique est précédée d’un examen de la tradition directe et indirecte du texte. Finalement, les notes de la traduction visent à faire ressortir sa valeur documentaire.