Thèse soutenue

Musique pure et parole : le problème de l’opéra au dix-neuvième siècle. Pour une esthétique de la compromission

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Auteur / Autrice : Julien Labia
Direction : Jacqueline Lichtenstein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie de l’art
Date : Soutenance le 28/11/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Bernard Sève
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Cohn, Danielle Cohen-Levinas, Christian Accaoui

Résumé

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Malgré les efforts des différents travaux philosophiques sur la musique, il manque toujours une philosophie de l’opéra. Le travail que nous proposons tente de combler cette lacune, en concentrant ses recherches sur une période précise, le dix-neuvième siècle allemand. Ce choix se justifie par l’imprégnation philosophique des différents discours tenus sur la musique à cette époque, ainsi que par l’importance acquise par le répertoire austro-allemand dans la musique effectivement jouée aujourd’hui. Le manque de philosophie traitant de l’opéra de manière directe et sérieuse nous a conduit, dans un geste qui donne l’orientation générale de notre travail, à étudier des auteurs ne faisant pas à proprement parler partie du monde philosophique académique. Les trois guides que nous avons retenus pour ce travail sont successivement E.T.A. Hoffmann, Hanslick et Wagner. Les réflexions développées par ces auteurs permettent en effet à une pensée attentive de remédier à l’impression d’une absence de philosophie de l’opéra. Hors du monde universitaire mais non contre lui, les réflexions des trois penseurs que nous avons étudiés dessinent un cadre que nous avons choisi comme berceau de notre travail sur l’opéra. Nous mobilisons à cette fin les concepts d’impureté et de compromission, et nous nous efforçons de leur donner un sens positif et une valeur effective. La tâche d’élucider ce que fut historiquement l’opéra allemand exige l’aide de la philosophie. Mais la philosophie est également indispensable lorsqu’il s’agit de mettre au jour les forces conceptuelles qui le sous-tendent. Celles-ci permettent de construire une pensée de l’opéra en général, à travers leurs enseignements et leurs apories. C’est alors tout l’enjeu de ce moment où l’opéra est enfin compris comme « problème » qui se met au jour.Le lecteur trouvera également, en annexe de ce texte, la traduction inédite de douze articles de critique musicale d’Eduard Hanslick.