Auteur / Autrice : | Olivier Gauvrit |
Direction : | Sylvie Franchet d'Espèrey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance le 05/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Ducos |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Franchet d'Espèrey, Bruno Bureau, Antoine Foucher |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif de ce travail est d'étudier l'évolution des vers lyriques à Rome du premier siècle avant J.-C. au premier siècle après J.-C., à travers l'usage qu'en font trois poètes : Catulle (œuvres complètes), Horace (Odes, Chant Séculaire et Épodes) et Sénèque (chœurs non anapestiques de ses tragédies). Ce corpus polymétrique permet d'étudier l'adéquation d'un mètre à un genre ou à une tonalité donnés. À partir d'une étude statistique portant sur les variations du schéma métrique, la fréquence des élisions, l'emploi des coupes, le volume verbal recherché et le rapport entre l'ictus et l'accent, il s'agit de montrer comment s'opère le processus de régularisation du vers entre Catulle et Horace, puis entre Horace et Sénèque, en proposant également des interprétations stylistiques de passages où apparaissent les phénomènes les plus marquants. Le travail est organisé en trois parties, consacrées respectivement aux vers éoliens, aux vers dactyliques et aux vers iambiques. Les résultats obtenus montrent que la régularisation du vers s'opère à travers la réduction du nombre d'élisions, la diminution des mots au schéma atypique ou la raréfaction des coupes originales. Ils mettent également en évidence l'importance des hellénismes dans les particularités stylistiques observées et la possibilité pour Catulle et Horace d'employer un mètre lyrique de façon parodique dans un poème satirique. Enfin, l'utilisation que fait Sénèque des mètres horatiens et la richesse de sa lyrique chorale témoignent du caractère théâtral de ses tragédies, qui ne sont pas de simples illustrations d'idées stoïciennes, mais des œuvres véritablement dramatiques.