Versaria polyphoniques aquitains du XIIe siècle : identification des graphies particulières. Lecture, paléographie, analyse
Auteur / Autrice : | Giedrius Gapsys-Hutin |
Direction : | Frédéric Billiet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Maître |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Billiet, Richard L. Crocker, Jean-François Goudesenne, Daniel Saulnier |
Mots clés
Résumé
Les neumes aquitains dont les formes sont proches de celles des liquescences, bien qu’ils soient utilisés indépendamment des situations phonétiques, sont traditionnellement considérés comme les « graphies particulières » propres aux versaria polyphoniques : Paris, Bibliothèque nationale de France, fonds latin, 3549 et 3719. La présente thèse identifie ces neumes comme l’oriscus spécial, d’une forme rare, employé en plus de l’oriscus aquitain normatif. Dans le versarium 3719 l’usage de l’oriscus spécial est lié aussi aux autres phénomènes notationnels, comme les liaisons entre les éléments neumatiques descendants. La thèse relève l’existence de l’oriscus spécial dans un petit nombre de manuscrits de la notation aquitaine monodique, parmi les 150 manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Quant aux phénomènes notationnels adjacents à l’oriscus de cette forme, ils appartiennent à une évolution graphique du tractulus/punctum aquitain le plus fortement prononcée au Sud-ouest du domaine de la notation aquitaine. Les graphies particulières ne sont donc pas circonscrites strictement au sein des versaria polyphoniques aquitains, comme cela a été supposé jusqu’à présent. L’oriscus spécial remplit des fonctions spécifiques dans les versaria polyphoniques aquitains, principalement, l’ornementation des intervalles en vertical et la coordination de la rencontre des voix. Ainsi, en intégrant cet oriscus dans l’arsenal de sa neumatique, la notation aquitaine de conception monodique s’adapte à la tâche de noter les chants polyphoniques, adéquatement aux besoins de l’écriture musicale du discantus orné.