Les achats d’objets d’art français par la Cour de Russie, 1881-1917
Auteur / Autrice : | Wilfried Zeisler |
Direction : | Barthélémy Jobert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’art |
Date : | Soutenance le 10/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marc de Ferrière |
Examinateurs / Examinatrices : Barthélémy Jobert, Anne Dion-Tenenbaum, Tamara Vladimirovna Rappe, Bertrand Tillier, Pierre Wat |
Mots clés
Résumé
La thèse Les achats d’objets d’art français par la Cour de Russie, 1881-1917, consacrée à un nouvel aspect des relations franco-russes, pose un regard bilatéral sur les arts décoratifs français et russes, dont elle étudie le goût au cœur d’interactions politiques, commerciales et artistiques. Le contexte favorable dans lequel s’effectuent ces achats sous les règnes d’Alexandre III et de Nicolas II repose sur l’ancienneté des relations franco-russes, reconnues pour leur richesse au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Il se manifeste par le développement des exportations des produits de l’industrie française d’art et de luxe en Russie depuis le Second Empire, d’autant plus facilitées par la conclusion de l’Alliance franco-russe. Ainsi favorisés, les fournisseurs de l’objet d’art français en Russie, appartenant à des industries variées – mobilier, bronze, textile, orfèvrerie, céramique, verrerie, bijouterie et joaillerie – bénéficient des séjours répétés de la clientèle russe en France. Fournisseurs et différents intermédiaires en profitent pour développer leurs relations avec le marché russe et y renforcent le succès de l’objet d’art français, dont les modèles ont une certaine influence en Russie.De l’empereur au grand bourgeois, les clients russes, reflet de l’évolution sociale du pays accumulaient les achats dans leurs résidences et affirmaient ainsi, par le goût du fabriqué en France, leur appartenance à une élite européenne. L’étude des collections russes d’objets d’art français, dispersées à la Révolution, permet de cerner un aspect de l’histoire du goût et témoigne du rayonnement international de l’art décoratif français.