Thèse soutenue

La Symphonie française entre 1830 et 1870

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Auteur / Autrice : Muriel Boulan
Direction : Jean-Pierre Bartoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 01/06/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alban Ramaut
Examinateurs / Examinatrices : Peter Bloom, Guy Gosselin, Nicolas Meeùs

Résumé

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Lorsque l’on évoque la symphonie en France au milieu du XIXe siècle, on ne retient généralement que le nom de Berlioz et l’on insiste sur une désaffection du genre tant de la part des compositeurs que du public. Pourtant, malgré un recul des créations, malgré le défi posé par l’héritage beethovénien et alors même que le contexte musical favorise principalement la scène lyrique, une soixantaine de compositeurs continuent à s’intéresser au domaine exclusivement instrumental de la symphonie et assurent le maintien d’un genre entre 1830 et la génération franckiste. Au-delà de son aspect historique, cette thèse vise à cerner les caractéristiques stylistiques de tout un ensemble d’œuvres, à les situer dans l’évolution d’un genre en les analysant à la fois par rapport aux normes viennoises, aux productions contemporaines germaniques et aux avancées plus générales du langage. Après une première partie centrée sur le contexte musical qui a vu naître ces symphonies, les enjeux pédagogiques qu’elles suscitent et le rôle décisif des sociétés orchestrales, l’analyse entre au cœur des partitions dans une démarche comparative à la fois quantitative et qualitative, depuis l’agencement interne des plus petits éléments musicaux jusqu’à la réalisation de la grande forme. À travers l’observation des pratiques globales et individuelles qui concourent à une réévaluation des normes, à la refonte ponctuelle mais progressive des cadres, se dégagent l’autonomie d’un genre par rapport à son modèle germanique et la permanence d’une école symphonique française tout au long du XIXe siècle.