Les défaites françaises de la guerre de Succession d'Espagne, 1704-1708
Auteur / Autrice : | Clément Oury |
Direction : | Olivier Chaline |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 15/06/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur l’histoire d’Europe centrale (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Bois |
Examinateurs / Examinatrices : Edmond Dziembowski, Olivier Poncet, Michèle Virol |
Mots clés
Résumé
La guerre de Succession d'Espagne, dernière guerre du règne de Louis XIV, est marquée par une série de défaites retentissantes : Blenheim (1704, Bavière), Ramillies et Turin (1706, Brabant et Piémont), Audenarde (1708, Flandre). L’approche qualifiée de « nouvelle histoire-bataille » permet de relativiser la vision traditionnelle qui explique ces défaites par le talent supérieur de John Churchill, duc de Marlborough, et du prince Eugène de Savoie, affrontant des généraux français courtisans et incompétents. Cette approche met l’événement-bataille au centre de l’étude et en aborde tous les aspects : dimensions politique, stratégique et tactique ; logistique ; techniques du combat et expériences ressenties sur le champ de bataille ; onde de choc.On constate que la guerre au début du XVIIIe siècle est à bien des égards limitée : les armées dépendent de leurs sources d’approvisionnement. Eugène et Marlborough, par leur audace et leur talent, accélèrent le rythme des opérations, mais sans renverser cet état de fait : aucune bataille n’est individuellement « décisive » et la guerre de Succession d'Espagne reste une guerre d’attrition. Les batailles sont le lieu d’une expérience du combat singulière, où se voient portées à leur paroxysme l’ensemble des formes d’affrontement et de violence que comporte la guerre de l’époque. Enfin, l’image d’une bataille se dégage lentement. Les courtisans doivent comparer nouvelles officielles, correspondances privées et gazettes pour comprendre ce qui s’est passé. Le roi mène des enquêtes pour déterminer qui a bien agi et qui a démérité. En définitive, c’est aux écrivains et aux artistes de fixer l’image que la postérité aura de ces batailles.