L’érotisme féminin à Rome, dans le Latium et en Campanie, sous les Julio-Claudiens et les Flaviens : recherches d’histoire sociale
Auteur / Autrice : | Virginie Girod |
Direction : | Yann Le Bohec, Gilles Sauron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation de l’Antiquité |
Date : | Soutenance le 01/10/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Amandry |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Le Bohec, Gilles Sauron, Danielle Gourevitch, Philippe Moreau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le fonctionnement de la société romaine reposait en partie sur la distinction de genre et de groupe social. Cela était particulièrement prégnant dans le domaine de l’érotisme. Au-dessus de tous les groupes sociaux se situait celui des hommes libres dont le rôle sexuel était celui de dominant-pénétrant. De fait, l’érotisme à la romaine peut être défini comme étant phallocentrique. Par opposition, toutes les autres catégories de personnes formaient le groupe des dominés-pénétrés. Néanmoins, le degré de soumission de chacun était déterminé par sa position sur l’échelle sociale. Les matrones avaient accès à un érotisme restreint qui se voulait procréatif. Les autres femmes, dans une certaine mesure, pouvaient être utilisées par les hommes de qui elles dépendaient comme des instruments de plaisir. Ainsi, la prostitution a toujours eu un rôle important à Rome. Bien qu’infâmes, les prostituées avaient pour mission d’assouvir les besoins charnels des hommes et pratiquaient une sexualité récréative plutôt décomplexée. Toutes les pratiques sexuelles n’étaient cependant pas admises et si, contrairement aux chastes matrones, les prostituées pouvaient s’autoriser des formes de sexualité non fécondantes, les pratiques jugées perverses (scopophilie, exhibitionnisme, agalmatophilie, etc…) étaient, selon la morale, à bannir de tous les lits.