Le renouvellement du genre élégiaque sous la plume d’André Chénier et Friedrich Hölderlin
Auteur / Autrice : | Thomas Buffet |
Direction : | Jean-Yves Masson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 10/09/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Valentin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Masson, Bernard Franco, Jean-Louis Haquette, Christine Lombez, Alain Muzelle |
Mots clés
Résumé
Profondément mélancoliques, Chénier et Hölderlin subliment leur bile noire par l’écriture élégiaque, tournée chez le Français vers un idéal épicurien immanent et chez l’Allemand vers une transcendance divine. Les deux mélancolies procèdent de la rêverie rousseauiste. Chénier et Hölderlin tentent de renouer avec la « naïveté » des Anciens qu’ils adaptent à leur siècle et cherchent à équilibrer l’épanchement subjectif et la réflexion philosophique tout en luttant contre la monotonie du distique élégiaque, assoupli grâce aux enjambements. La proximité avec les genres épistolaire et hymnique, l’intertextualité et le recours à la mythologie soutiennent cet effort. Si Chénier combine les deux traditions du genre élégiaque, la tradition érotique et son pendant thrénétique, Hölderlin se concentre sur la dimension thrénétique. De leurs élégies, la postérité retient surtout l’expression mélancolique. Hölderlin a également beaucoup frappé par la veine mystique et spéculative de ses élégies, considérées à maints égards comme des textes aux allures prophétiques car ils posent la question de l’utilité de la poésie.