Le conditionnel en français et ses équivalents en allemand : le concept de référentiel temporel et l’analyse aspecto-temporelle et énonciative
Auteur / Autrice : | Agnès Olivier |
Direction : | Jean-Pierre Desclès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 14/01/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Langues, logiques, informatique, cognition (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Martine Dalmas |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Bres, Patrick Dendale, Hans Kronning, Gisela Zifonun |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une analyse du conditionnel en français basée sur des concepts énonciatifs et aspecto-temporels, dont le plus important pour ce temps grammatical se révèle être celui de « référentiel temporel ». Après avoir exposé le cadre théorique de J.-P. Desclés et Z. Guentchéva utilisé pour ce travail, nous présentons tout d’abord une application de ce modèle à des temps verbaux de l’indicatif (présent, imparfait et futur), puis nous abordons les problématiques du discours rapporté et des énoncés en si, que concernent à la fois les temps de l’indicatif mentionnés et le conditionnel. Nous passons ensuite à l’analyse du conditionnel lui-même, qui est sous-tendu par un invariant sémantique : ce temps grammatical pose la relation prédicative aspectualisée (le procès) dans un référentiel autre que le Référentiel Énonciatif, l’actualisation de ce procès vers le Référentiel Énonciatif se faisant alors de différentes manières selon les trois classes d’emplois du conditionnel que nous avons dégagées (« futur dans le passé », hypothèse, et désengagement). Chaque classe est étudiée en détail et divisée en sous-classes. Nous proposons dans une troisième partie une étude des équivalents en allemand du conditionnel. Cette langue utilise diverses formes verbales, relevant des modes Indikativ, Konjunktiv I et II, ainsi que de la forme en würde + infinitif, pour exprimer les valeurs du conditionnel. Pour finir, une comparaison entre cette dernière forme et le conditionnel met en évidence la pertinence du concept de référentiel temporel puisqu’il permet d’expliciter le rapprochement sémantique entre deux formes verbales morphologiquement différentes.