De l’eau et des idéaux. Les formes d’engagement des organisations de la société civile à l’ère de la gouvernance de l’eau au Sahel. Pistes de réflexion dans le domaine de l’accès à l’eau potable
Auteur / Autrice : | Jonathan Jackowska |
Direction : | Michel Korinman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 11/03/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard-François Dumont |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvy Jaglin, Pierre Kipré, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Jean-Luc Piermay, Mahaman Sanoussi Tidjani Alou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La participation des acteurs non étatiques (organisations de la société civile, entreprises privées…) dans la gestion des affaires publiques est l’une des caractéristiques majeures de la gouvernance. Cette notion, qui implique – dans son acception contemporaine – une redéfinition du rôle de l’Etat et invite à la délégation des services publics, induit la promotion du secteur privé lucratif et non lucratif. Dans le domaine de l’accès à l’eau au Sahel de nombreuses organisations de la société civile (OSC) se vouent à la prestation de services, accomplissent des missions sociales qui incombaient auparavant à l’Etat, etc. Ces OSC accompagnent plus qu’elles ne contestent les réformes structurelles (tarification, participation du secteur privé…) initiées depuis une vingtaine d’années tant dans l’hydraulique urbaine que rurale. A contrario, d’autres OSC contestent plus qu’elles n’accompagnent les changements structuraux en cours : dénonciation de la « marchandisation » de l’eau, de la « privatisation » des services publics de distribution d’eau au profit de grands opérateurs privés transnationaux et, éventuellement, de certaines OSC qui contribueraient, par leurs actions, à l’inculcation et à la validation des principes promus par les réformes. Pluralité des représentations de l’eau, diversité des modes de gestion défendus : ces points de vue différents qui alimentent les controverses, les oppositions – mais suscitent parfois les rapprochements – entre OSC et entreprises privées, Etats et/ou bailleurs de fonds institutionnels sont au cœur de notre thèse, à l’instar des relations inter-associatives. Si les problèmes sont souvent pareillement perçus, et la nécessité de réformer largement partagée, les divergences entre acteurs du développement sont patentes en ce qui concerne les solutions à apporter, et à propos du type de réformes à mettre en œuvre.