Thèse soutenue

Les derniers feux de la tragédie classique : étude du genre tragique en France sous la Restauration et la Monarchie de Juillet

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Auteur / Autrice : Maurizio Melai
Direction : Pierre FrantzGianni Iotti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 31/05/2011
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Pise, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CELLF 17e-18e (1967-2013)
Jury : Président / Présidente : Olivier Bara
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Frantz, Gianni Iotti, Franco Piva

Résumé

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La présente étude porte sur la pratique du genre de la tragédie classique au XIXe siècle, en particulier sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Ce qui nous intéresse, ce sont les développements les plus tardifs du genre tragique en France, genre dont nous documentons l’évolution et le déclin progressif au cours de la première moitié du XIXe siècle, c’est-à-dire jusqu’à sa disparition des théâtres français, qui a lieu autour de 1850. En nous basant sur un corpus de quatre-vingt pièces, nous essayons de brosser un tableau complet de la tragédie et des auteurs tragiques de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, ou plus exactement des quarante années comprises entre 1814 et 1854. Conçu comme l’étude d’un code littéraire, ce travail s’articule en deux parties : dans la première, nous définissons le code tragique post-napoléonien sur la base des constantes formelles qui le caractérisent, en montrant l’évolution que le genre connaît des points de vue stylistique, structurel et plus strictement dramaturgique ; dans une seconde partie, nous examinons les constantes thématiques de ce code, en étudiant les stratégies par lesquelles la tragédie transpose, à travers les sujets historiques fortement allusifs qu’elle traite, les grandes problématiques politico-sociales de son temps. En documentant la continuité qui existe entre cette tragédie tardive et le drame romantique, nous cherchons enfin à valoriser les pièces de notre corpus et à mettre en évidence leurs traits modernes, ce qui nous conduit à rechercher les raisons de la persistance d’un genre traditionnel comme la tragédie classique et les facteurs qui déterminent sa revitalisation au XIXe siècle.