La Planification stratégique et ses effets sur les métropoles. Analyse des expériences de Lille (France) et Recife (Brésil)
Auteur / Autrice : | Ana Maria Barbosa Campelo De Melo |
Direction : | Hélène Rivière d'Arc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement urbain |
Date : | Soutenance le 15/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : Sébastien Velut |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Rivière d'Arc, Sébastien Velut, François Madoré, Raffaele Cattedra, Laurent Coudroy de Lille, João Sette Whitaker Ferreira |
Mots clés
Résumé
La planification stratégique correspond à une méthode de planification urbaine moins centralisée que celle de la phase fordiste, adoptée par de nombreuses métropoles afin de s’adapter à la nouvelle donne de la mondialisation, notamment grâce à la circulation de consultants, de rapports et de modèles urbains (comme celui de Barcelone). A Lille, son influence se retrouve dans l’opération emblématique Euralille, dans les stratégies événementielles autour de la culture et dans les principaux documents urbains. A Recife, la planification stratégique a moins bénéficié de mises en œuvre concrètes, faute de financements, mais elle a commandé des opérations d’ampleur, liées notamment à la culture et au tourisme en centre-ville. Dans les deux villes, priorité a été donnée aux développements de pôles économiques, tertiaires et industriels. Les dirigeants locaux ont adapté les recommandations stratégiques, en développant des formes de gouvernance spécifiques et participatives : on décèle dans les deux villes la mise en place d’une double échelle de planification, stratégique, d’un côté, participative, de l’autre, Recife exprimant cette séparation de façon très aboutie. Les effets de la planification stratégique ne sont pas homogènes. Ils ne se réduisent pas à une organisation de la ville par le marché, puisque des municipalités de gauche en ont tiré profit pour enrayer leur déclin urbain sans s’aliéner leur population. Pour autant, les effets sur la ségrégation socio-spatiale semblent plus nuancés, les métropoles lilloise et recifense présentant des tendances au renforcement de la fragmentation socio-spatiale.