Thèse soutenue

Le site de Koh Ker et le règne de Jayavarman IV, Histoire, art et archéologie

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Auteur / Autrice : Candaratanā Cint
Direction : Michel Jacq-Hergoualc'h
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 14/12/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Danielle Guéret
Examinateurs / Examinatrices : Michel Jacq-Hergoualc'h, Danielle Guéret, Gerdi Gerschheimer, Michel Rethy Antelme

Mots clés

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Résumé

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Le règne de Jayavarman IV est traditionnellement associé au site de Koh Ker dans l’histoire du Cambodge ancien. Ce souverain aurait abandonné la capitale angkorienne pour installer le siège de son pouvoir (921-941) à quelque cent vingt kilomètres plus à l’est, dans un lieu certainement peu peuplé – Chok Gargyar –, connu aujourd’hui sous le nom de Koh Ker. A sa mort, vers 944, son successeur Rājendravarman réinstalle la capitale à Angkor sans qu’on puisse vraiment expliquer ce retour : Koh Ker, dès lors abandonné par les rois, semblerait n’avoir pas survécu à cet abandon. Cependant, le nombre, l’importance et la diversité des monuments de la capitale de Jayavarman IV dépassent la période de règne et de construction de ce monarque. Il est donc permis d’admettre que l’abandon total – et immédiat – de Koh Ker par la population, après la disparition du roi, est peu vraisemblable. Son existence, au-delà des deux décennies de règne, semble confirmée par le témoignage de certains monuments dits du ''style de Koh Ker'', construits loin de l’éphémère capitale, tels le prasat Kravan à Angkor ou le prasat Neang Khmau dans la province de Takeo, pour ne citer que ces deux exemples. Notre travail s’est fixé comme but d’essayer d’étudier le plus de monuments possibles à partir des relevés anciens existants et de nos propres recherches : en effet, si les édifices du groupe de Koh Ker ont été répertoriés, ils n’ont jamais été véritablement analysés. En nous appuyant sur les vestiges, la statuaire et les inscriptions encore in situ nous avons essayé de faire une chronologie des bâtiments et de la statuaire, et d’en préciser le style. Une quarantaine d’inscriptions provenant de différents prasat – Thom, Krachap, Andong Kuk, Banteay Pir Choan, Chen, Damrei, Andong et Dan – renseigne sur les monuments de Koh Ker. Ces inscriptions sont écrites en deux langues – sanskrit et khmer –,évoquant les donations du roi et des dignitaires, l’érection des temples pour les dieux, la liste des esclaves, les noms des districts... Notre recherche, en quatre chapitres, porte donc sur le site de Koh Ker et de son roi Jayavarman IV, sur l’architecture, le décor et l’iconographie développés sous sa souveraineté. Il nous faut toutefois apporter une petite précision : si la zone monumentale de Koh Ker a été déminée en grande partie grâce à des crédits français, cette étude a dû tenir compte de la difficulté imposée par l’absence de chemins conduisant à certains sanctuaires dont la dépollution complète n’a pas pu être encore assurée.