L’Espagne en crise à travers les Avisos attribués à José de Pellicer (1639-1644)et les lettres de Jerónimo de Barrionuevo (1654-1658) : conflits,délits et autres violences
Auteur / Autrice : | Françoise Jimenez |
Direction : | Pierre Civil, Alexandra Merle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques et latino-américaines |
Date : | Soutenance le 12/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Augustin Redondo |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Civil, Alexandra Merle, Augustin Redondo, Françoise Crémoux, María Soledad Arredondo |
Résumé
Au milieu du XVIIème siècle, l’Espagne connaît une crise politique et économique profonde. L’Espagne s’essouffle et elle se voit obligée de signer le traité des Pyrénées en 1659. Cette lourde période de crise que traverse la monarchie espagnole se dessine tout au long de deux sources informatives du milieu du XVIIème siècle : les Avisos attribués à Pellicer (1639-1644) et les lettres de Barrionuevo (1654-1658). La première vit en direct les révoltes des ''périphéries'' catalane et portugaise alors que la seconde met en exergue la ''fatalité'' de l’Espagne dans un contexte de caisses vides : les ennemis sont nombreux, l’armée manque d’hommes et de moyens, les fonctionnaires sont corrompus, la noblesse n’est plus digne de son rang, le clergé manque de vocation et tous, du plus haut au plus bas de l’échelle sociale, s’adonnent à toutes sortes de délits d’ordre moral, politique, pécuniaire, judiciaire, etc. Ces deux sources, de longue durée mais de périodes rapprochées, offrent d’autres avantages. Les nouvelles sont (bi-)hebdomadaires, engageant l’auteur à informer régulièrement, ce qui évite une synthétisation de l’ensemble des informations. Aussi, les Avisos de Pellicer semblent destinés à être lus par un plus grand nombre (la publication était envisagée) et l’expression du ''je'' est très timide, alors que les lettres de Barrionuevo s’adressent à un correspondant et il sait qu’il est lu par un cercle réduit de connaissances. Traquer l’information et la transmettre comporte un risque : les nouvelles proviennent de sources fiables mais bon nombre sont issues de la rumeur qui est colportée. Cette dernière englobe essentiellement des personnes dignes de confiance chez Pellicer alors que, chez Barrionuevo, elle peut être constituée de personnes au palais ou de tout un chacun. Enfin, l’état d’esprit et les centres d’intérêt varient d’un auteur à l’autre. Ces deux sources informatives présentent des similitudes mais aussi de nombreuses différences, et des limites ; ces caractéristiques constituent leur richesse.