Le rôle de ''tu'' dans les modulations du consensus entre le formateur et l'apprenti. Intonation, regard et gestes des mains dans une séance de formation de ''coaching commercial''
Auteur / Autrice : | Edlira Çela-Gontier |
Direction : | Mary-Annick Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 25/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Recherche sur le français contemporain (Paris ; ....-2013) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Renaud |
Examinateurs / Examinatrices : Mary-Annick Morel, Patrick Renaud, Laurent Danon-Boileau, Nicolas Ballier, Maria Candea |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse présente l’analyse d’une séance de formation de ''coaching'' commercial mettant en scène un formateur d’entreprise et un apprenti, vendeur dans le milieu bancaire. L’objectif était d’étudier le rôle du pronom tu associé à des indices d’adresse d’autre nature dans les modulations du consensus coénonciatif entre le formateur et l’apprenti. Les résultats auxquels notre thèse aboutit : (1) Dans un dialogue, l’énonciateur-locuteur premier peut être soit en état de consensus, soit en état de rupture de la coénonciation vis à vis de l’énonciateur-locuteur second, soit encore en phase intermédiaire (orientée tantôt vers le consensus, tantôt vers la rupture). (2) Il existe des indices d’adresse gestuels, intonatifs et morphosyntaxiques qui permettent de différencier chacun de ces états. (3) L’emploi du pronom tu associé à d’autres indices d’adresse joue un rôle important dans les modulations du consensus entre le formateur et l’apprenti. Ce rôle est particulièrement visible lorsque l’un des énonciateurs-locuteurs (ou les deux) se positionne(nt) en phase intermédiaire. (4) L’énonciateur-locuteur premier passe nécessairement par une des deux phases intermédiaires et ce sont les réactions de l’énonciateur-locuteur second qui informent sur l’état de la coénonciation (consensus ou rupture) à ce moment précis du dialogue. Les régularités dégagées par cette recherche intéressent plusieurs domaines des sciences humaines, notamment la linguistique, les sciences de l’éducation, la communication et la formation en entreprise.