Emily Dickinson du côté de Shakespeare : modalités théâtrales du lyrisme
Auteur / Autrice : | Adeline Chevrier-Bosseau |
Direction : | Christine Savinel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 19/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Cazé |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Savinel, Antoine Cazé, Marie-Christine Lemardeley, Axel Nesme |
Mots clés
Résumé
La poésie d’Emily Dickinson dévoile un lyrisme théâtralisé : chaque poème devient une scène où évolue une voix qui se travestit, s’altère, se diffracte en divers échos. Très influencée par l’œuvre de Shakespeare, mais également par la théâtralité ambiante de l’Amérique victorienne, Dickinson met en scène le sujet lyrique dans ce qu’il a de plus théâtral. La théâtralité de référence étant celle du dramaturge et poète élisabéthain, cette ''contamination'' du théâtre nous incite à élargir notre conception du lyrisme. Si l’on observe des résurgences ironiques d’une conception traditionnelle du lyrisme comme un épanchement intime, ce dernier est surtout à envisager en termes de dynamique, d’énergie. Le théâtre est pour Emily Dickinson le lieu autre où le lyrisme s’altère plus avant, la structure nodale de l’écriture lyrique et son cœur battant, le lieu de sa revitalisation.