Thèse soutenue

Temps et métamorphoses dans l’œuvre dramatique d'Arthur Schnitzler, Paul Claudel et Marguerite Duras

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Auteur / Autrice : Aude Crétien
Direction : Joseph Danan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 02/07/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Vuillemin
Examinateurs / Examinatrices : Joseph Danan, Alain Vuillemin, Catherine Naugrette-Christophe, Gérard Lieber

Résumé

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Le temps est à la fois une donnée objective, extérieure à l’homme, et une émanation de sa perception subjective. Dans son rapport au temps, l’homme est donc sans cesse pris dans une dialectique entre temps réel, qu’il subit, et temps imaginaire, qu’il crée. Le théâtre, œuvre d’imagination vouée à s’inscrire dans le temps réel de la représentation, est un terrain privilégié de l’observation de cette dialectique. Celle-ci se trouve d’autant plus aiguisée dans le cas d’une œuvre dramatique qui met au premier plan la psyché des personnages, et notamment leur perception subjective du temps. Or, cette question semble au cœur de l’oeuvre dramatique d’Arthur Schnitzler, Paul Claudel et Marguerite Duras. Leurs personnages manifestent de manière significative un désir d’échapper à l’irréversibilité de l’écoulement du temps, et la dramaturgie laisse voir une volonté de jouer avec lui, de se libérer de sa linéarité. L’idée que nous chercherons à défendre dans cette thèse est que le traitement du temps, dans les pièces de ces trois auteurs, est sous-tendu par le désir d’échapper à son écoulement. Sept parties composeront ce parcours. Nous partirons de la représentation linéaire pour étudier ensuite comment le temps, passé par le filtre de l’expérience subjective, se métamorphose en des formes nouvelles : « accordéon » du temps, temps répété, temps éternisé, temps recommencé, avant de nous demander si, pour ces auteurs, l’affranchissement ultime vis-à-vis de l’écoulement irréversible du temps ne se situerait pas dans la représentation théâtrale elle-même.