De papier, de fer et de sang : chevaliers et chevalerie à l'épreuve du XVIe siècle (ca. 1460-ca. 1620)
Auteur / Autrice : | Benjamin Deruelle |
Direction : | Hervé Drévillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Le XVIe siècle est considéré aujourd'hui comme celui du « crépuscule de la chevalerie ». Pourtant, jamais l'idéal chevaleresque ne fut autant invoqué et mis en scène par les élites politiques. Diffusé à une échelle sans précédent grâce au développement de l'imprimerie, il hante les bibliothèques, les cérémonies et les pratiques de la guerre de la monarchie et de la noblesse. Suivant les pistes ouvertes par l'anthropologie historique et les réflexions sur la genèse de l'Etat moderne, cette étude propose de réexaminer la question de la chevalerie et de l'idéal chevaleresque dans un long siècle qui court de la fin du Moyen Age à la guerre de Trente ans. Ce travail étudie la recomposition de la culture chevaleresque au prisme de la Renaissance ainsi que ses articulations avec les usages politiques et guerriers des contemporains de la première Modernité. Il reconstitue un système de représentations sociales au sein duquel le chevalier incarne le noble et la chevalerie l'ensemble de la noblesse militaire qui conforte les prérogatives liées au prestige de la fonction guerrière. Au demeurant, il s'agit d'examiner le poids de la culture de la guerre dans la société de la première Modernité dans le cadre d'une histoire sociale et politique des pratiques culturelles.