Autorités politiques précoloniales et États : le cas des chefs Koya de Mankono dans le Nord-ouest de la Côte d'Ivoire (1888-2001)
Auteur / Autrice : | Katiénéffooua Adama Ouattara |
Direction : | Pierre Boilley, Simon-Pierre Ekanza |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Université de Cocody (Abidjan, Côte d'Ivoire ; 1995-2012) |
Résumé
Apres l'implantation des Mandé-Koya dans la région de Mankono dans le Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire vers la fin du XVIIIe siècle, le Koyadougou connut un rayonnement sous l'impulsion de sa chefferie. Au moment où il consolidait ses acquis politiques, il devint un des enjeux de Samori. Face à l'avancée des troupes françaises, celui-ci entra en contact dans sa fuite avec le monde Koya qu'il domina. A la chute du conquérant en 1899, les troupes françaises occupèrent le Koyadougou qui après l' occupation samorienne allait connaître les affres de la colonisation. Face au choc colonial, la chefferie Koya fut dépouillée de son autorité et son pouvoir politique fut aliéné. Cependant, grâce à sa capacité d'adaptation à travers des mécanismes de collaboration, elle réussi à survivre à cette brutale agression. Au lendemain des indépendances, les chefferies africaines considérées comme des institutions dépassées vacillaient sur leurs bases face à un Etat postcolonial champion de la« modernité » triomphante. Mais, les chefs locaux savaient parfaitement qu'ils exerçaient encore une influence considérable sur les populations et qu'entre les deux pouvoirs se dessinaient des rapports nouveaux, plus proches de l' interpénétration que de l'opposition avec en filigrane une interrogation : comment la chefferie peut-elle s'intégrer afin d'améliorer le développement économique et social des populations?