L'épave Arade 1 : l'influence des chantiers régionaux sur la tradition de construction navale ibéro-atlantique
Auteur / Autrice : | Vanessa Loureiro |
Direction : | Éric Rieth |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Au cours des deux dernières décennies, plus d'une douzaine d'embarcations d'origine ibérique, dont les datation sont comprises entre les XIVe et XVIIe siècles, ont été découvertes et on fait l'objet d'une intervention dans divers lieux du monde, permettant d'établir un modèle de construction navale, dénommé Atlantic Vessel. Bien qu'au départ, il n'ait pas été particulièrement associé à la péninsule Ibérique, le concept d'Atlantic Vessel a été rapidement étendu à celui d'ibéro-atlantique, reflétant I'évolution, spécifique aux zones atlantiques de cette péninsule, des I traditions de construction navale méditerranéennes et contribuant à façonner un ensemble de principes généraux qui devaient être systématiquement répétés, indépendamment de la typologie, du tonnage ou de la fonction du navire. Comprendre comment le progrès de la tradition de construction navale ibéro-atlantique s'est manifesté et à quel rythme n'est pas trivial, dans la mesure ou la diversité des traditions de construction, les régionalismes, les pratiques de chantier et les modifications de la forme d'une typologie en fonction d'une fin spécifique, entre autres, devaient être monnaie courante. Jusqu'à présent, cette thématique n'a pas été abordée avec sérieux. La présente thèse a pour objectif premier de remplir cette lacune historico-archéographique, par Ie biais d'une étude de cas, Ie navire Arade 1. Faisant appel à la multidisciplinarité, des sources écrites et ethnographiques ont été associées à I'examen des vestiges nautiques, ouvrant un chemin vers la rédaction d'un travail de synthèse portant sur les « spécificités régionales» de cette tradition en opposition aux « signatures architecturales ».