Thèse soutenue

Système autolytique de Lactobacillus helveticus

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Auteur / Autrice : Iva Jebava Ondrackova
Direction : Milada PlockovaLortal Sylvie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie. Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Rennes, Agrocampus Ouest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L´autolyse est une dégradation du peptidoglycan par des enzymes bactériennes endogènes appelées hydrolases du peptidoglycane ou autolysines. Grâce à cette réaction enzymatique, la cellule bactérienne peut éclater et le contenu intracellulaire est libéré. Chez Lactobacillus helveticus, le ferment protéolytique fromager, les enzymes libérées lors de l´autolyse jouent un rôle important dans le développement de l´arôme et la texture des fromages au cours de l´affinage. Il apparait également que l´autolyse accélère l´affinage de fromage, un processus long et coûteux. Il a été démontré que l´aptitude à l´autolyse était un facteur souche dépendant mais les mécanismes à l´origine de cette diversité n´ont pas été élucidés. L´objectif de ce travail est de comprendre pourquoi les souches de L. Helveticus s´autolysent de manière différente. Nous avons élaboré la stratégie suivante : (i) construire une collection de L. Helveticus la plus diverse possible, (ii) rechercher l´origine de la diversité autolytique au niveau génétique et (iii) déterminer le rôle de la paroi cellulaire. Une collection de référence composée de 26 souches de L. Helveticus a été constituée de manière à offrir la plus large diversité possible en termes d´origine géographique et de biotope. La diversité des souches au niveau génomique a été confirmée par électrophorèse en champ pulsé. Le suivi de l´autolyse réalisé en tampon, par microscopie électronique, coloration de Gram et cytometrie en flux, et en milieu fromager modèle ont montré que les souches se distinguent pour leur capacité autolytique. Pour étudier la diversité génétique dans la collection de référence nous nous sommes appuyé sur le génome séquencé de la souche autolytique L. Helveticus DPC 4571. Neuf couple d´amorces, correspondant aux neuf gènes codant pour les autolysines prédits chez la souche DPC 4571, ont été dessinés et validés. La présence des gènes codant pour les autolysines ainsi que leur transcription ont été recherchées par PCR et RT-PCR chez les 26 souches. La technique de zymogramme a été utilisée d´une part pour rechercher l´activité enzymatique des autolysines et d´autre part pour rechercher la diversité des parois cellulaires. Puis la diversité des parois cellulaires parmi les souches de L. Helveticus a été étudiée par analyse des acides teïchoiques et par analyse d´activité enzymatique sur différents substrats par zymogramme. Les travaux réalisés au cours de cette thèse ont permis de comprendre que la diversité autolytique n´est pas due à une variabilité du nombre des gènes codant pour les autolysines ni à leur transcription. Nous montrons ainsi que ce sont des étapes de traduction et/ou modification post-traductionnelle qui peuvent jouer un rôle dans la diversité autolytique. La composition de l´acide teïchoique varie d´une souche à l´autre ce qui montre une diversité parmi les souches au niveau de la paroi cellulaire. De plus, il a été montré que la cytométrie en flux peut être utilisée pour la mesure de l´autolyse in vitro.