Auteur / Autrice : | Vamilson Prudencio Da Silva Junior |
Direction : | Sebastiao Roberto Soares, Michel Bonneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’environnement |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Actuellement, la production animale est en hausse significative en réponse à une demande croissante, résultant de la croissance économique et démographique principalement dans les économies émergentes. Récemment, le Brésil a dépassé la France comme exportateur de volaille. Le secteur de la volaille au Brésil est en plein essor, ce qui entraîne une forte augmentation de la densité de volailles dans certaines régions du pays. Pendant ce temps, en France, le secteur de la volaille se contracte en raison de la concurrence directe avec les économies émergentes qui peuvent offrir le produit pour le marché Européen et du Moyen-Orient à un moindre coût. Les préoccupations concernant les impacts environnementaux associés à la production de volailles nécessitent des études des systèmes de production de volailles, utilisant des méthodologies appropriées. L'Analyse du Cycle de Vie (ACV) est une méthodologie qui fournit une base scientifique solide pour effectuer une quantification multicritère des impacts des systèmes de production animale en matière d'environnement. L'approche ACV utilise un concept basé sur la comptabilité d'entrée / sortie au long du cycle de vie du produit, souvent révélateur que la production de viande dans les systèmes d'élevage intensif optimise l'utilisation des ressources, générant moins d'impact par kg de produit que dans les systèmes extensifs. L'objectif scientifique de ce travail est d'analyser les effets de ''l'intensité'' et ''l'échelle'' de la production sur les impacts environnementaux des filières de production de volaille à travers une comparaison de filières contrastées de production de viande de poulet. L'intensité fait référence aux pratiques de production visant à accroître la production par animal et / ou unité de terre occupée. Les systèmes intensifs utilisent des niveaux plus élevés d’intrants (engrais, aliments, bâtiments) que les systèmes extensifs. Les systèmes intensifs ont souvent une densité plus élevée (plus grand nombre d'animaux par m²) que les systèmes extensifs. L'échelle de production représente la taille des installations de production (bâtiments) et le nombre d'animaux élevés sur une même ferme. L'étude de cas de l'ACV appliquée aux systèmes de production de poulets de chair au Brésil et en France a confirmé les plus faibles impacts environnementaux pour les systèmes plus intensifs, mais a également montré que la distance de transport (des aliments jusqu’à la ferme et de la viande au consommateur) ont eu une influence plus grande sur les impacts environnementaux que l'échelle de production. D'un point de vue environnemental, l'importation de poulet en provenance du Brésil était préférable à la production de poulet en France avec du soja brésilien, pour les impacts changement climatique et l'occupation des terres, qui sont des impacts globaux. En ce qui concerne l'acidification, écotoxicité terrestre et la demande d'énergie, le poulet importée du Brésil avait des impacts environnementaux plus marqués que le poulet produit en France. Dans tous les systèmes étudiés, il était clair que l'étape de production d'aliment avait le plus contribué aux impacts environnementaux de la production de viande de poulet. Cette étude a été réalisée en utilisant une approche novatrice pour l'estimation des impacts causés par la production de soja au Brésil, car elle considère une estimation de la superficie déboisée (et ses impacts sur l'environnement). En outre, l'étude a également montré que dans les études ACV impliquant le soja en provenance du Brésil, nous devrions tenir compte de leur région d'origine, comme les différentes régions ont des niveaux d'impacts environnementaux différents.