Murs blancs, peuple muet : entre visibilité et invisibilité, ethographie des pratiques de graff vandales et semi-légales
Auteur / Autrice : | Katia Fersing |
Direction : | Jean-Yves Boursier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse de doctorat en anthropologie propose une ethnographie des pratiques de graff dites « vandales » (illégales) et « semi légales » en milieux urbains. Après avoir mis en lumière les formes de marquage, autrement dit les différents supports et productions graphiques par le biais desquels les graffeurs matérialisent publiquement leur présence, c’est l’ensemble des stratégies déployées pour exercer leurs pratiques, qu’elles relèvent de la protection ou de l’infiltration, qui se situe au centre de l’attention. Cette étude propose également d’interroger le rapport que les « peintres » entretiennent avec l’espace et le temps urbains, ceci en fonction des modes opératoires développés. Pour rendre compte de ces objets, c’est l’approche comparative élaborée à partir de divers terrains d’enquêtes qui a été choisie, les deux principaux étant la région de Nice sur la Côte d’Azur ainsi que celle de Grenade en Andalousie. L’étude a ainsi révélé l’importance du contexte culturel dans le choix et l’exercice des formes de pratiques, tout comme elle a permis de mettre en lumière le caractère politique d’un acte rarement considéré et verbalisé comme tel.