Thèse soutenue

Règlementation prudentielle et comportement de prise de risque

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Auteur / Autrice : Alexandra Girod
Direction : Dominique Torre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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J’étudie les mécanismes internes que la régulation de Bâle induit sur la prise de risque des banques, en particulier l’impact du ratio sensible au risque. La régulation se compose d’un ratio de capital et d’un cadre qui en assure le fonctionnement. La première partie porte sur le cadre. Les interactions entre la sensibilité au risque, la technicité et la délégation aux banques de l’estimation des inputs réglementaires posent deux nouveaux défis. En premier la technicité du cadre actuel peut induire en erreur les banques. En second le contrôle-délégué et la sensibilité au risque créent un dilemme incitant les banques à sous-estimer leur niveau de risque. Enfin la sensibilité au risque ne remet pas en cause l’intérêt de l’arbitrage réglementaire via la titrisation. La seconde partie se focalise sur le ratio sensible au risque. Je définis un cadre avec des actifs higher risk / higher returns, où le comportement de prise de risque consiste en un choix d’actif plus risqué. Je conclue que le ratio sensible au risque n’empêche pas un tel comportement. Ce ratio présente des variations marginales et cycliques qui altèrent le niveau de risque optimal de la banque. Le résultat principal est un effet pro-cyclique en termes de niveau de risque de l’actif : l’amélioration du cycle économique permet à la banque d’exploiter l’allégement de capital réglementaire (bonus réglementaire) pour accroitre sa valeur par le financement d’un actif plus risqué ; l’inverse se produit pendant une récession, la pénalité réglementaire restreint le niveau optimal de risque pour la banque. Cet effet est dû à la dépendance cyclique du ratio sensible au risque.