Bases biologiques de la prolifération d'un Gastéropode invasif de la côte Atlantique européenne, Crepidula fornicata
Auteur / Autrice : | Alexandra Valdizan |
Direction : | Peter Gérard Beninger, Bruno Cognie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanologie biologique, Ecologie et biologie côtières |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques |
Résumé
La prolifération de Crepidula fornicata est évidemment due, pour une part inconnue, à ses capacités de reproduction. Le présent travail a détaillé, pour la première fois, les événements sousjacents du cycle reproducteur de cette espèce, en baie de Bourgneuf, identifiant et mettant en lumière la place importante de l’atrésie dans ce cycle. Parallèlement, un agent allogène a été observé pour la première fois dans la glande digestive de C. Fornicata. L’effort de reproduction et le taux d’infestation de l’agent allogène ont été corrélés avec le réchauffement récent des eaux de la baie. Des expériences de fécondation et de développement ont démontré le déroulement des jeunes stades incubés. Ces travaux, menées sur des jeunes stades issus de fécondations externes ou d’excapsulations, soulignent le caractère obligatoire de la fécondation interne et de l’incubation, permettant d’envisager une méthode de contrôle de la biomasse de C. Fornicata moins onéreuse que les pratiques actuelles. Des investigations plus fines du système reproducteur, à l’aide de la microscopie électronique, ont permis d’élucider des aspects auparavant inconnus: le stockage des spermatozoïdes dans la spermathèque, la morphologie et l’ultrastructure des spermatozoïdes. Ces informations éclaircissent des sujets tels la phylogénie et le stockage des spermatozoïdes. Certains aspects de la reproduction de Crepidula fornicata présentent des avantages par rapport à l’huître Crassostrea gigas, élevée dans des habitats colonisés par la crépidule, et cette dernière se révèle être un réservoir d’agents allogènes potentiellement transmissibles aux espèces sympatriques.